Ceux qui ont perdus leurs rêves sont ils perdus?
J’ouvre ce matin un magnifique cahier offert par une amie avec l’envie d’écrire quelques lignes sur mes projets de la rentrée et voilà ce que je lis sur la couverture : « Those who lost dreaming are lost »
Ça peut paraitre rude… Et si l’on n’a pas de rêves, hein ? On est perdus ? On n’est plus rien ? …ça résonne fort en moi et me donne envie de vous écrire.
J’ai toujours pensé qu’avoir des rêves était une chance et que les suivre était en revanche une vraie décision.
Les rêves sont des guides, ils sont de mon point de vue le centre névralgique de notre instinct, ils sont une des sources de notre « petite voix intérieure » qui nous susurre régulièrement au creux de nos entrailles ce qui serait bon pour nous si tentait que l’on accepte de l’écouter.
Avoir des rêves ça porte, ça motive, ça rend plus fort.
Nos rêves ne sont pas toujours des accomplissements incroyables, des objectifs inatteignables, c’est pour cela qu’on peut penser ne pas en avoir. Ce sont parfois juste des valeurs, des croyances qui nous sont chères et que nous faisons tout pour respecter, honorer.
Le mien de rêve ? Servir mon besoin de liberté, liberté d’entreprendre ma vie, de créer, d’accomplir et de m’accomplir. J’ai ce sentiment que si je ne décide pas de ma vie je vais passer à côté.
A côté de quoi ? je ne sais pas … mais à côté.
Si je ne décide pas pour moi, d’autres le feront pour moi. Alors ce rêve de liberté est un guide au quotidien. Rien d’impossible, il suffit de décider. Évidemment c’est une croyance personnelle qui a certes ses limites mais qui est aussi un guide puissant….
Il y a pourtant bien ces chemins que l’on prend au gré de nos rencontres, au gré de ce que la vie nous propose mais ceux-là ne sont pas non plus pour moi des hasards. J’entends beaucoup de personnes me dire « j’ai cette impression que je n’ai jamais décidé de mon parcours professionnel, j’ai seulement saisi des opportunités qui se sont présentées à moi, j’ai fait des choix par dépit. Parce que j’ai suivi ma copine, parce que je suis allé dans une école à côté de chez moi, parce que mon père rêvait que je fasse ça …. Parce qu’il fallait gagner sa vie d’une façon ou d’une autre. Je n’ai pas eu le choix, je n’ai jamais fait de « vrai choix ». Mais je ne crois pas que ce soit le cas. Ne pas faire de choix est un choix. Peu importe la décision en prendre une en est une. Prendre un chemin plutôt qu’un autre est une décision même quand quand il nous semble induit par d’autres et qu’il semble avoir été une obligation. Vous avez certainement écouté votre instinct mais vous ne l’avez pas fait en conscience, vous l’avez fait spontanément et votre instinct était peut-être tétanisé par votre peur. Celle de ne pas réussir à faire quelque chose qui vous plait vraiment. Trop souvent on pense que c’est réservé aux autres. Mais non !
La plupart des personnes qui viennent me voir avec l’envie de faire un bilan de compétences me disent : « maintenant je veux faire un « vrai choix », un choix pour moi. Je veux prendre conscience de qui je suis, de ce que j’aime. J’aimerais savoir de ce que je « vaux» (alors là ne comptez pas sur moi pour vous donner une valeur », vous n’êtes pas une marchandise 😉 et ce que je pourrais faire pour prendre enfin une décision « éclairée », une décision bonne pour moi. »
Cette décision s’opère souvent par le réveil des rêves les plus profonds et ce n’est pas simple car ils sont bien enfouis. Vous avez même souvent honte de les exprimer parce qu’ils vous semblent « dingues », inatteignables, voir trop beaux pour vous (c’est fou non ?)
« Je ne vais pas devenir cuisinier juste parce que j’adore cuisiner et que tout le monde me dit que je cuisine super bien ? Parce que je suis créatif et que j’aime imaginer comment assembler les saveurs, les textures, les couleurs ? qu’avec un rien je peux régaler toute une tablée d’amis ? Juste parce que j’aime dénicher des bons produits et chercher les meilleurs rapports qualité/prix ? Juste parce que c’est mon plus grand plaisir de faire plaisir ? »
Nooonnn….
Et pourquoi pas ?…
Qu’est-ce qui vous en empêche ?
Vous ne voulez pas être cuisinier dans un restaurant jusqu’à point d’heure ? Vous ne voulez pas passer votre vie à éplucher des patates ?
Il n’y a pas qu’une seule façon d’exercer professionnellement vos talents culinaires … à vous d’inventer la vôtre, à vous de décider.
Est-ce que vous allez passer à côté de vos rêves encore longtemps ou vous allez vous décider à les écouter, à considérer qu’ils sont importants, qu’ils sont précieux.
Le plus dur pour suivre ses rêves ?
Croire en soi, prendre conscience que nous sommes maitres de nos décisions et de notre destin. Avoir le courage, enfin, de faire le premier pas.
Visualiser ce que l’on veut faire et comment on veut le faire. Travailler, s’investir, essayer, se tromper, savoir tomber et se relever, chercher à prendre un maximum de plaisir pour garder l’envie de continuer.
Bref, un rêve ça s’écoute, ça s’entreprend, ça se chouchoute et ça se réalise.
Un doux mélange entre rêve et réalité qui permet de passer du rêve à la réalité …
A bon entendeur.