Réussir dans l'univers des blogs déco : quand le talent permet de vivre de son art

Réussir dans l’univers des blogs déco : quand le talent permet de vivre de son art

Rentrer dans l’univers de Sophie est un privilège, c’est accéder à un monde de douceur et de poésie, où le temps semble s’arrêter. Elle coud, dessine, peint avec beaucoup de talent et c’est son métier depuis 10 ans. C’est une entrepreneure discrète qui aurait pourtant de quoi se sentir fière avec ses quelques 3000 clients dont des marques prestigieuses. Elle prend aujourd’hui un nouveau virage avec sa marque « Les Pommettes du Chat » et j’ai la chance de l’accompagner dans cette dynamique. Elle a accepté de me livrer un peu d’elle dans cet échange pour vous partager ses expériences.

Bonjour Sophie!

Est-ce que tu peux me raconter comment tu es devenue « blogeuse déco » ?

On peut dire que ce n’était pas volontaire… j’étais en congé parental de mon 3^ème enfant et j’aimais la photo et l’univers des blogs de déco. En 2010 j’ai commencé à publier des photos où je montrais des petites décorations que j’avais cousues pour la chambre de mes enfants et les gens m’ont contacté pour me demander s’ils pouvaient en commander. J’ai alors décidé de sauter le pas et j’ai ouvert ma boutique en ligne « Les pommettes du chat » en hommage à mon chat Shanty. En trainant sur les blogs j’ai découvert les tissus de la japonaise Naomi Ito au Japon. Je suis tombée amoureuse de ce qu’elle faisait. J’ai fait une commande importante et j’ai commencé à faire des petites couettes, des tapis pour enfants, des trousses et après des bouillottes…. Depuis 1O ans je n’ai jamais arrêté.

D’où viens ton goût et ton talent pour la peinture ?

Aussi loin que je me souvienne j’ai toujours dessiné. Ma marraine peignait beaucoup et c’est quelqu’un que j’admirais, alors je ne sais pas si c’est ça qui m’a inspiré mais je me suis mise à peindre. Pour la petite histoire, quand j’étais en 6^ème, on avait fait des peintures pour la porte ouverte de l’école et ma prof d’art plastique a appelé mes parents parce que d’autres parents voulaient acheter mon dessin. Quand j’y pense je regrette un peu de ne jamais avoir osé penser ou qu’on ne m’a pas poussé à exploiter cette piste pour mon avenir.

Comment as-tu réalisé ta reconversion d’infirmière à entrepreneure ?

J’avais choisis de devenir infirmière parce que j’en avais envie mais je me rends compte maintenant que c’était aussi par facilité, pour ne pas avoir à bouger de ma ville et pour assurer ma sécurité financière. Mais après mon 3^ème enfant je n’avais pas envie d’y retourner et j’ai pris un congé parental de 3 ans. C’est là que j’ai lancé mon blog et que j’ai eu mes premières commandes. Comme je travaillais dans un hôpital public j’ai eu la chance de pouvoir me mettre en disponibilité. C’est-à-dire que même si je n’avais plus aucune rémunération de l’hôpital je pouvais potentiellement retrouver mon poste quand je voulais, c’était rassurant, je ne prenais pas de risque. Personnellement cette reconversion a été épanouissante. Aujourd’hui j’ai vraiment l’impression d’exploiter tout ce que j’ai envie de donner. Je n’ai aucun regret même si je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait.

Quels sont tes plus beaux souvenirs avec « Les pommettes du chat » ?

Quand j’ai reçu les premiers mails des personnes qui voulaient que je leur vende ce que je faisais pour mes enfants. Waouh !!!

Ensuite c’est quand j’ai été sollicitée par des grandes marques comme Bonpoint, Des Petits Hauts ou encore Carré Blanc. Je me souviens aussi quand j’ai reçu ma première d’une boutique au Japon et d’autres à l’étranger.

Qu’est-ce que tu préfères dans ton métier Sophie ?

Ce que j’adore c’est quand j’ai passé beaucoup de temps à créer quelque chose et que je me dis « ça y est, c’est prêt, c’est fini, je peux le montrer ! ». Ce moment où l’on se sent satisfait de ce que l’on a réalisé et qu’on décide (enfin) de le montrer. ça procure beaucoup de satisfaction même si ça fait super peur.

Qu’est-ce que tu aimes le moins dans le fait d’être entrepreneure ?

Le côté multi casquette parce qu’on ne peut pas savoir tout faire. Il me manque une organisation, un rythme et un côté stratégie, d’où la formation que j’ai voulu faire avec toi. J’avais envie de me renouveler, de revenir à la peinture, mon 1^er amour mais je ne savais pas comment m’y prendre, j’avais peur d’arrêter ce que je faisais depuis 10 ans. Je ne savais pas de quoi j’avais besoin et quand je suis tombée sur ton site et que j’ai lu ce que tu proposais ça a été le déclic. J’ai compris que c’est ça qu’il me fallait. Ce que j’ai préféré dans notre travail ensemble c’est le regard que tu m’as fait porter sur ce que j’avais déjà fait, sur mes réussites dont je n’avais pas conscience et sur lesquelles je pouvais m’appuyer pour construire la suite. Je pensais que j’allais tout « mettre à la poubelle » et j’ai compris que c’était juste une continuité que j’allais réaliser. Je suis toujours inquiète parce que c’est ma nature mais avec ton aide j’ai posé les bases, j’ai une perspective devant moi et des outils pour pouvoir y arriver. Ton accompagnement m’a apporté du réconfort, de l’élan, du rythme, à mi-chemin entre une main sur l’épaule et un petit coup de pied aux fesses 😉

Quels conseils tu as envie de donner à quelqu’un qui veut créer son activité indépendante ?

De ne pas se lancer tout seul, de chercher de l’aide pour se fixer des objectifs pour éviter de s’éparpiller, de perdre du temps et de l’énergie. La difficulté reste souvent financière quand on est un petit entrepreneur. Il faudrait aussi davantage travailler ensemble, mutualiser nos investissements et ne pas rester chacun dans notre coin.